Assurance vie pour fumeurs : ce que vous devez savoir
Par Fiona Campbell • Publié le 30 décembre 2025 • 14 min de lecture
Le taux de tabagisme au Canada a considérablement diminué au cours des 25 dernières années. En 1999, 25 % des Canadiens fumaient tous les jours ou à l’occasion. En 2022, le nombre de fumeurs avait chuté à 10,9 %. C’est une tendance encourageante, mais il peut être difficile de se débarrasser du tabagisme. C’est aussi un comportement nocif : plus de deux douzaines de maladies, y compris le cancer et les maladies du cœur, sont liées au tabagisme.
Les risques associés au tabagisme sont multiples et les fumeurs paient des primes d’assurance vie plus élevées. Toutefois, si vous êtes fumeur ou utilisez des produits à base de nicotine, cela ne signifie pas que vous ne pouvez pas souscrire une assurance vie, ni que vous devrez payer des primes plus élevées pour toujours.
Voici ce que les fumeurs doivent savoir au sujet de l’assurance vie, du calcul des primes par l’assureur, de l’importance d’être honnête concernant l’usage du tabac et de l’incidence que peut avoir le fait d’arrêter de fumer sur les primes.
L’assurance vie prévoit le versement en franchise d’impôt d’un montant forfaitaire à vos bénéficiaires après votre décès.
Le montant que vous payez (votre prime) dépend de facteurs tels que votre âge, votre sexe, votre état de santé, votre usage du tabac et votre mode de vie.
Les primes des fumeurs sont presque deux fois plus élevées que celles des non-fumeurs.
Il est essentiel de répondre honnêtement à la question sur l’usage du tabac, sinon votre police pourrait être annulée ou la prestation de décès pourrait ne pas être versée.
Après avoir cessé de fumer pendant 12 mois, vous pouvez faire une demande pour avoir droit aux taux non-fumeurs pour votre police d’assurance vie.
Même en tant que fumeur, il vous est possible de protéger votre famille au moyen d’une assurance vie.
L’assurance vie prévoit le versement unique d’une prestation de décès, libre d’impôt, à votre bénéficiaire désigné à la suite de votre décès. La prime, c’est-à-dire le montant que vous payez mensuellement ou annuellement, est établie en fonction de facteurs de risque tels que votre âge, votre sexe, votre santé et votre mode de vie.
Certains facteurs, comme l’âge, sont immuables, ce qui explique pourquoi les primes sont généralement moins élevées pour les jeunes titulaires de police. D’autres, comme l’alimentation et l’usage du tabac, peuvent être modifiées et améliorées au fil du temps. En somme, plus vous êtes en santé, moins vos primes d’assurance vie devraient être élevées.
Le tabagisme a un impact important sur vos primes d’assurance en raison de la forte corrélation entre l’usage du tabac et la maladie.
Voici quelques statistiques de la Société canadienne du cancer sur le tabagisme :
Les fumeurs ont un risque plus élevé de développer au moins 16 différents types de cancer
À moins qu’ils n’arrêtent de fumer, près de la moitié des fumeurs mourront d’une maladie liée au tabagisme.
Le cancer est la principale cause de décès au Canada, et environ 72 % des cas de cancer du poumon sont attribuables au tabagisme.
Le tabac est le principal facteur de risque évitable de maladie et de décès au Canada.
Lorsqu’un tarificateur évalue votre proposition d’assurance, il détermine le niveau de risque que la compagnie d’assurance doit accepter pour vous fournir la couverture. Les fumeurs étant plus susceptibles d’être victimes de maladies et d’affections liées au tabagisme, cela se traduit par des primes d’assurance plus élevées.
De façon générale, une compagnie d’assurance vie considère que vous êtes fumeur si vous avez fumé au cours des 12 derniers mois. Il est important de noter que le terme « fumer » aux fins de l’assurance est défini au sens large et comprend :
toute forme de tabac, ce qui comprend les cigarettes, les cigares ou les cigarillos (autre qu’un gros cigare par mois), les pipes et le tabac à chiquer ;
les cigarettes électroniques, les produits de vapotage, les pipes à eau, les produits à base de nicotine ou les produits de désaccoutumance au tabac ;
les produits de désaccoutumance au tabac, comme les gommes à mâcher ou les timbres à la nicotine ;
les feuilles ou noix de bétel plus d’une fois par mois.
Les tarificateurs peuvent avoir recours à différentes méthodes pour vérifier votre usage du tabac selon le type d’assurance vie que vous demandez :
Dans le cas de l’assurance vie à acceptation garantie, aucun examen médical ni questionnaire sur l’état de santé n’est exigé, mais vous devez néanmoins divulguer votre situation concernant l’usage du tabac.
En ce qui concerne l’assurance vie temporaire, qui procure une protection pendant une période déterminée (entre 10 et 40 ans), un examen médical peut ou non être exigé selon votre âge, votre état de santé et le montant de la couverture, mais vous devez quand même divulguer votre situation concernant l’usage du tabac.
Pour l’assurance vie entière, qui vous protège votre vie durant, la divulgation de votre situation concernant l’usage du tabac et un examen médical sont tous les deux exigés.
Si un examen médical est requis, un professionnel paramédical vous posera des questions sur votre santé et votre mode de vie. Il prélèvera un échantillon d’urine ou de sang afin de déceler la présence de nicotine et de drogues, ainsi que d’autres marqueurs de santé, tels que le glucose et le cholestérol. Si le montant d’assurance est élevé, vous pourriez avoir à subir un examen médical plus approfondi, comprenant d’autres examens, comme un ECG à l’effort, une radiographie pulmonaire et une étude approfondie de vos dossiers médicaux.
Que vous déclariez ou non votre situation concernant l’usage du tabac ou que vous subissiez un examen médical visant à découvrir ce type de risque, il est important d’être honnête au moment de remplir la proposition d’assurance, même si vos primes seront probablement plus élevées. Si vous omettez de divulguer que vous fumez, votre proposition d’assurance pourrait être refusée ou le capital assuré prévu par la police pourrait ne pas être versé au moment où vos proches en ont le plus besoin.
Depuis la légalisation du cannabis au Canada en 2018, les assureurs vie cherchent à déterminer la meilleure façon de souscrire des polices pour les consommateurs de cannabis, d’autant plus que les effets à long terme du cannabis sur la santé ne sont pas aussi clairs que ceux du tabac. Dans la plupart des cas, ce sont vos habitudes de consommation qui serviront à établir si vous êtes fumeur. Si vous fumez ou vapotez du cannabis, vous êtes plus susceptible d’être considéré comme un fumeur. Par contre, si vous consommez des produits alimentaires ou des boissons à base d’huiles, vous avez moins de chance d’être considéré comme un fumeur.
Il y a d’autres éléments à prendre en compte pour les utilisateurs de cannabis médicinal, car l’incidence sur la prime de la pathologie sous-jacente peut être plus importante que le cannabis. Tout comme pour le tabac, il est important d’être honnête au sujet de votre consommation de cannabis lorsque vous remplissez votre proposition d’assurance vie.
Les fumeurs paient presque le double de la prime d’assurance vie d’un non-fumeur, tous les autres facteurs étant par ailleurs égaux. Ce résultat n’est pas surprenant compte tenu de la forte corrélation entre le tabagisme et les problèmes de santé, y compris le cancer.
Comparez la différence dans le montant de la prime d’un fumeur et d’un non-fumeur dans une soumission d’assurance vie temporaire sur 20 ans :
| Personne | Non-fumeur | Fumeur | Différence par année | Différence sur la durée de la police |
|---|---|---|---|---|
| Homme, 40 ans Capital assuré de 500 000 $ | 44,10 $ | 155,52 $ | 1 337,04 $ | 26 740, 80 $ |
| Femme, 40 ans Capital assuré de 500 000 $ | 32,63 $ | 104,40 $ | 861,24 $ | 17 224,80 $ |
Même si le tabagisme augmente le coût des primes d’assurance vie, il existe encore d’excellentes raisons de souscrire une assurance vie pour procurer à vos proches un filet de sécurité après votre décès. Que vous songiez toujours à souscrire une assurance vie ou que vous soyez prêt à remplir une proposition, voici quelques conseils pour assurer le bon déroulement du processus :
Soyez honnête dans votre proposition : mentir au sujet de votre statut de fumeur dans votre proposition constitue une fraude et peut entraîner le refus ou l’annulation de votre police, ou le non-versement de la prestation de décès au moment où vos proches en ont le plus besoin.
Adoptez un mode de vie plus sain : votre tabagisme n’est qu’un des facteurs pris en compte par le tarificateur dans l’évaluation de votre état de santé. Maintenir un poids santé, éviter les aliments transformés riches en sucre, en gras et en sel, et pratiquer une activité physique régulièrement peut contribuer à améliorer votre santé et, par conséquent, à réduire votre prime d’assurance.
Considérez l’option plus abordable de l’assurance vie temporaire : l’assurance temporaire procure une protection simple et abordable, et un examen médical n’est pas toujours exigé.
Faites affaire avec un courtier accrédité : Un professionnel de l’assurance vie accréditépeut vous aider à trouver la protection qui répond à vos besoins particuliers. Si vous ne savez pas comment votre usage du tabac peut influer sur votre proposition, il peut vous aider à répondre à vos questions.
La nicotine crée une dépendance et fumer peut être une habitude difficile à perdre, mais il n’est jamais trop tard pour arrêter. Selon l’American Cancer Society, le rythme cardiaque diminue quelques minutes après votre dernière cigarette et, en l’espace d’un à deux ans, votre risque de crise cardiaque diminue considérablement. Votre risque de cancer du poumon est réduit de moitié 10 ans après avoir cessé de travailler.
Bien que les primes d’assurance vie soient plus élevées pour les fumeurs, vous pourriez avoir droit aux taux non-fumeurs si vous cessez de fumer. En règle générale, vous devrez remplir un questionnaire médical et signer une déclaration indiquant que vous ne fumez pas depuis au moins 12 mois (de plus, puisque l’usage du tabac comprend les timbres ou la gomme à mâcher à la nicotine, vous ne devez avoir utilisé aucun produit de désaccoutumance au tabac pendant cette période).
Vous devrez également confirmer qu’il n’y a eu aucun changement important dans votre état de santé et un test sanguin ou une analyse d’urine seront probablement exigés pour prouver qu’il n’y a pas de nicotine dans votre système.
Une fois que les tarificateurs auront examiné votre proposition et confirmé votre admissibilité, vous aurez droit aux taux non-fumeurs, plus avantageux. En revanche, si vous décidez de cesser de fumer à la suite, par exemple, d’un diagnostic de cancer ou d’une crise cardiaque, vos primes ne seront probablement pas réduites, car vous demeurez dans une catégorie de risque élevé en raison du nouveau problème de santé sous-jacent.
C’est pourquoi il est judicieux d’arrêter de fumer quand on est encore en santé.
Le coût du tabagisme est considérable, pas seulement sur votre portefeuille et sur vos primes d’assurance vie, mais également sur votre santé. Et même si arrêter de fumer est difficile, c’est possible. Consultez votre professionnel de la santé pour obtenir des conseils.
Une fois que vous avez pris la décision d’arrêter de fumer, vous pouvez plus que doubler vos chances de réussite en obtenant du soutien. Le service Téléassistance pour fumeurs offre du soutien et des ressources. Le gouvernement du Canada maintient également une liste des services provinciaux et territoriaux de soutien, dont les suivants : Nouvelle-Écosse sans tabac ou QuitNow en Colombie-Britannique.
Même si vous n’êtes pas prêt à arrêter de fumer, vous pouvez quand même protéger votre famille au moyen d’une assurance vie. Vous pouvez protéger leur avenir dès aujourd’hui, tout en vous efforçant de bâtir un avenir plus sain pour vous-même.
Vous pouvez souscrire une assurance vie tout en étant fumeur. Vos primes seront nettement plus élevées, mais l’assurance vie procurera une protection financière à votre bénéficiaire advenant votre décès. Lorsque vous demandez à souscrire une assurance, il est impératif d’être honnête au sujet de votre usage du tabac, sans quoi votre police pourrait être annulée ou le capital assuré pourrait ne pas être versé.
Les assureurs vie vérifient les renseignements figurant dans votre proposition au moyen de divers documents, notamment au moyen de questionnaires médicaux, d’examens médicaux, de résultats de laboratoire et parfois, en accédant à vos dossiers médicaux. Les tarificateurs se servent de ces renseignements pour déterminer le niveau de risque, votre admissibilité à l’assurance et le montant de la prime à facturer.
Si l’assureur découvre dans votre proposition d’assurance vie que vous avez menti au sujet de l’usage du tabac (ou de toute autre affection préexistante), il pourrait refuser votre couverture, modifier votre police en y ajoutant certaines exclusions ou offrir une couverture moyennant une prime plus élevée. Votre assureur signalera probablement votre omission au Bureau des renseignements médicaux puisque cette omission est considérée comme frauduleuse. Si l’assureur découvre après votre décès que vous avez menti au sujet de votre usage du tabac, il pourrait refuser de verser le capital-décès à vos bénéficiaires.
L’usage du tabac peut entraîner l’annulation d’une police d’assurance vie au Canada si, au moment de souscrire l’assurance, vous mentez au sujet de votre usage du tabac ou si vous commencez à fumer après avoir fait une demande d’assurance en tant que non-fumeur. Faire une fausse déclaration sur l’usage du tabac constitue une fraude et peut entraîner l’annulation d’une police d’assurance vie, ce qui signifie qu’aucune prestation de décès ne sera versée.
Protégez vos proches avec une assurance vie digne de confiance.
Le présent article vise à offrir des renseignements généraux seulement et n’a pas pour objet de fournir des conseils juridiques ou financiers, ni d’autres conseils professionnels. Veuillez consulter un conseiller professionnel en ce qui concerne votre situation particulière. Les renseignements présentés sont réputés être factuels et à jour, mais nous ne garantissons pas leur exactitude et ils ne doivent pas être considérés comme une analyse exhaustive des sujets abordés. Les opinions exprimées reflètent le jugement des auteurs à la date de publication et peuvent changer. La Banque Royale du Canada et ses entités ne font pas la promotion, ni explicitement ni implicitement, des conseils, des avis, des renseignements, des produits ou des services de tiers.
Les produits d’assurance responsabilité, habitation, auto, loisir et mode de vie (exception faite de l’assurance pour voitures de collection) sont distribués par l’Agence d’assurances RBC ltée et établis par Aviva, Compagnie d’Assurance Générale. Au Québec, l’Agence d’assurance RBC ltée est enregistrée comme agence d’assurances de dommages. En raison des régimes publics d’assurance automobile en place au Manitoba, en Saskatchewan et en Colombie-Britannique, RBC Assurances n’offre pas d’assurance automobile dans ces provinces. La couverture peut varier selon la province. Certaines conditions, limitations et exclusions peuvent s’appliquer. Pour connaître les modalités de l’assurance, communiquez avec votre spécialiste en assurance, Évaluation du risque à RBC, et consultez le libellé de la police d’assurance.
L’assurance pour voitures de collection est offerte par Hagerty Canada, LLC et établie par Elite Insurance Company, une filiale d’Aviva Canada Inc. Certaines protections ne sont pas disponibles dans toutes les provinces. Hagerty est une marque déposée de Hagerty Group, LLC.
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